La vie à la ferme : les grands moments

Alors certes, vous devez vous dire que ce blog ne commence pas par le commencement, mais je vous répondrai qu'il commence par MON commencement, et autant dire que je prends le train en marche à cette période de l'année. Vous avez dû vous rendre compte que les champs se font vide, la plupart des cultures ont été récoltées cet été et il ne reste presque plus rien. Rien pour qui ne fait pas de maïs en grain... Notre petite région naturelle se situe dans le bocage dervois. Par là j'entends : bocage ou zone humide ou terres avec beaucoup de fond et donc d'eau (propice à la culture du maïs, qui passe son temps à avoir soif...) et dervois parce que nous sommes situés au pied du lac du Der, l'un des plus grands lacs artificiels d'Europe (c'est pour vous dire qu'on a les pieds dans l'eau par ici!) Donc, fort potentiel pour la maïsiculture comme vous avez pû le comprendre, les petits grains jaunes ne se font plus attendre et il est donc temps de les ramasser. Alors pas à la main hein, je laisse le soin à nos anciens de croire encore à leur bon vieux temps, mais avec une moissonneuse (ces grosses bêtes qui vous prennent toute la route les dimanches!) équipée d'un cueilleur. A leur rythme, le chauffeur et sa bécane enchaînent les hectares ramassant l'or jaune...

Sans rentrer dans tous les détails, mais tout de même pour comprendre nos activités tout au long de l'année, voici un bref résumé de nos productions. Producteurs de céréales et oléagineux, vous pouvez trouver dans nos champs du blé (pour la meunerie, votre farine), différents orges (hiver et printemps, pour fournir vos brasseries et concevoir des bières au bon goût de chez nous, mais également destinés à l'alimentation animale), du colza (qui deviendra de l'huile alimentaire ou bien encore du bio-carburant), du maïs que l'on récoltera en grain ou en ensilage (pour nourrir nos troupeaux), du tournesol et quelques années de l'avoine. Mais notre ferme, c'est aussi un gros rassemblement de bovins. Communément appelés vaches par défaut, vous pensez bien qu'on ne trouve pas forcément de jolies demoiselles ou dames dans nos bâtiments. Un troupeau laitier, dont la race principale est la Prim Holstein, la plus connue, la plus performante et peut être aussi la plus facile. Vous la connaissez? La noire et blanche! Et un deuxième troupeau, de mâles, exclusivement. Alors des mâles, des vrais! Des taurillons, à ne pas confondre avec les bœufs, préalablement démunis de leurs parties intimes. Les nôtres sont encore entiers et ils le savent bien. Notre choix s'est porté volontairement sur le Blond d'Aquitaine, une race quelque peu capricieuse mais qui une fois bien connue se veut un plaisir à élever. Nous nous attarderons par la suite à approfondir davantage chacun des points abordés. Je vous propose de rentrer dans le vif du sujet, car à cette période de l'année, le travail est au Rdv!

Ami (e) lecteur (-trice), Je me présente... Alexandra, bientôt 30 ans et encore toutes mes dents! En cours de reconversion professionnelle, j'abandonne l'étonnant tailleur de banquier pour enfiler une cote et des bottes en caoutchouc pour devenir agricultrice. Pourtant non issue de parents travaillant dans la terre, je ne sais pour quelle raison je me suis sentie attirée par ce métier. Alors avec tout le soutien de mon compagnon de tous les jours, je franchis le cap! 2013, en route vers le changement! Afin de vous montrer ce que l'on peut vivre comme petits plaisirs au quotidien, je vous propose de vous conter mes aventures. Bonne lecture!